Défiscaliser en investissant dans une forêt

Si cet investissement peut paraître inhabituel, l'acquisition des parcelles de forêt permet tout de même une défiscalisation significative. L'achat d'une parcelle peut se faire de façon directe au niveau des Safer (sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural) ou en s'adressant à la Société forestière de la Caisse des Dépôts. Il est également possible de faire des placements collectifs à travers les GFF (Groupements fonciers forestiers) et les SEF (Sociétés d'épargne forestière). Cet investissement comporte toutefois un risque significatif car il peut être perdu en cas d'évènement climatique défavorable.

Par ailleurs, pour profiter des avantages fiscaux, il est nécessaire de conserver les parcelles sur quinze ans. Quant aux GFF et SEF, cette durée est de huit ans. Il faut noter que la forêt doit être bien entretenue car cela favorise sa rentabilité. En effet, elle peut vous rapporter 3 à 4% chaque année. La valeur de la forêt est déterminée en tenant compte du prix du sol, de la consistance de la forêt, de sa nature et de la position du boisement. Selon l'indicateur 2018 (Société forestière de la Caisse des Dépôts), le coût moyen d'un hectare s'élèvait à 4.110 euros au cours de l'année 2017.

Que stipule la règle fiscale ?

Plusieurs types de défiscalisation peuvent être applicables selon des conditions précises. Dès l'entrée, dans un espace de 4 hectares, la défiscalisation a une borne supérieure fixée à 5700 euros (pour une seule personne) ou à 11400 euros (pour un couple marié). Elle représente 18% du capital de l'investissement. Il existe d'autres limites spécifiques relatives aux travaux forestiers et à la gestion de bois sur un espace de moins de 25 hectares. De plus, les profits issus de la vente des coupes ne subissent pas de taxes. Il faudra cependant penser à prendre une assurance (environ 6 euros par hectare) pour éviter de fortes pertes en cas de tempête.