L'investissement éthique

Un investissement est jugé rentable et performant à la seule condition qu'il crée une plus-value financière en dépit des conséquences sur l'environnement. Par conséquent, l'éthique apparaît comme une notion difficilement conciliable avec la thématique de l'investissement, car elle renvoie directement au principe de la responsabilité. La prise de risques inconsidérés est souvent perçue comme la norme en matière d'investissement. Aussi, le risque se soustrait-il en général d'une certaine éthique. Par ailleurs, les résultats financiers sont considérés comme les seuls facteurs de performances d'un investissement rendant ainsi inopportunes toutes actions en faveur de la planète.

Quand l'éthique s'invite dans les affaires

Les fonds d'investissement socialement responsables (ISR) sont regroupés en cinq catégories : fonds d'exclusion, activisme actionnarial, fonds thématiques, fonds « best in class » et placements solidaires.

  • Les fonds d'exclusion sont orientés vers une catégorie d'investisseurs. Ainsi, les secteurs d'activités qui ne répondent pas à une certaine éthique sont d'office exclus de tout investissement.
  • L'activisme actionnarial est très présent dans certains États. Ce type de fonds vise à orienter les comportements des entreprises vers des valeurs beaucoup plus éthiques de sorte à engager la responsabilité de toutes les parties prenantes.
  • Les fonds thématiques mettent en avant des piliers tels que la protection de l'environnement (fonds verts) ou encore le social (fonds rouges) dans le but de fédérer tous les investissements qui s'y rapportent. Ainsi, les actions en faveur de l'énergie renouvelable constituent des offres tout à fait recevables.
  • Les fonds "best in class" consistent à baser les investissements beaucoup plus sur la bonne foi et sur les valeurs prônées par les entreprises plutôt que de s'attarder sur les secteurs d'activités. Cela permet d'augmenter la rentabilité des portefeuilles ISR.
  • Les placements solidaires sont caractérisés par une rentabilité plutôt faible. Ils regroupent les fonds de partage et les fonds de solidarité. Les premiers correspondent à des investissements au sein d'organismes à but humanitaire ou ceux impliqués dans une cause que l'investisseur souhaite défendre ; tandis que les seconds ont pour but de financer les projets socialement utiles qui ne bénéficient pas de l'aide des institutions financières traditionnelles.