Taxation des géants du numérique

Lors des divers sommets, dont celui des "G20 finance" au Japon, le problème de la taxation des géants du numérique a fait débat sans pour autant être complètement résolu. En effet, que ce soit Facebook ou Google, ces entreprises tirent de gros profits et utilisent l'optimisation fiscale pour augmenter leur rentabilité. A l'heure où les citoyens modestent doivent quant à eux payer leur taxes sans les optimiser, les GAFA sont plus que jamais exposés.

Dialogue international et mesures nationales

Les États-Unis qui campaient sur un refus de toute discussion ont finalement ouvert la porte à la négociation. Les choses prennent d'ailleurs une bonne tournure avec une idée de consensus et des résultats concrets à prévoir pour 2020. L'idée ici consiste à soumettre les GAFA (Google, Facebook, Amazon, Apple) à une sorte d'impôt sur la société, de préférence international. La France de son côté n'a pas attendu de décision commune pour prendre des mesures. Récemment, elle vient de se heurter à un refus des députés européens concernant l'instauration d'une taxe communautaire de ces géants. Elle a par conséquent décidé de créer sa propre législation nationale. La Maison-Blanche a assez mal pris la décision de l'Élysée estimant que cette réforme fiscale française était une pénalisation de leurs entreprises. Elle pourrait aboutir sur des sanctions économiques de la part des États-Unis.

Une taxe internationale possible ?

Si la guerre commerciale entre les grandes puissances s'éternise, comme c'est actuellement le cas de la Chine et les États-Unis, une justice fiscale restera purement théorique. Avec la détérioration des relations commerciales et diplomatiques, il est en effet impossible de mettre en place une taxation commune. De son côté cependant, la Grande-Bretagne compte imiter la France avec un projet de loi en cours. Peut-être les deux pays arrriveront t-ils à s'aligner sur un taux de taxation commun, qui pourrait ensuite être suivi par de nombreux autres.